![]() Martin Laroche |
Chers festivaliers,
Lorsque j’étais très jeune, de mon petit Victoriaville natal, je suis allé à quelques reprises à Baie-Comeau pour visiter mon parrain et ma marraine qui y habitaient. J’ai gardé quelques fragments : la longue route,tellement plus longue quand on est jeune, et la forme des maisons.
À l’adolescence, j’y suis revenu pour un tournoi de hockey. Mes souvenirs sont plus clairs : la forme de l’aréna, le bouillon de poulet qui m’avait brulé la langue pendant trois jours, les rues enneigées, la couleur des cheveux de la dame qui m’hébergeait.
Ces souvenirs sont dans ma tête comme des films, des petits flashs tricotés ensemble qui finissent par former une mémoire. Est-ce pour cela alors que le cinéma s’imprègne autant en nous? Qu’en nous rappelant nos propres petits films, il s’accroche aux mailles de notre imaginaire et s’incruste dans nos réflexions jusqu’à faire partie de nos vies?
Je n’ai pas encore la réponse, mais j’entrevois déjà les agréables souvenirs, fictifs et réels, de mon passage parmi vous. |